mohamedsanabi ويسام جد جد متميز
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| موضوع: PERSONNAGES du roman de balzag 2008-02-19, 12:08 | |
| PERSONNAGES
Dans la première édition en librairie du Père Goriot (mars 1835), on compte vingt-trois personnages reparaissants. Balzac enrichit si bien sa technique au fil de la publication de ses oeuvres nouvelles et des rééditions de ses oeuvres anciennes que, au total, quarante-huit acteurs de La Comédie humaine reparaissent dans Le Père Goriot (voir la liste ci-jointe). Ce nombre extrêmement élevé en fait, pour le philosophe Alain, un de ces « carrefours où les personnages de La Comédie humaine se rencontrent, se saluent, et passent. De là vient qu'au lieu d'être dans un roman, on est dans dix » (Avec Balzac, Gallimard, 1937 [1935], p. 191); ou pour le romancier François Mauriac, « un rond-point. De là partent les grandes avenues qu'il [Balzac] a tracées dans sa forêt d'hommes » (Le Romancier et ses personnages, Presses Pocket, « Agora », 1990, p. 50-51).
Les principaux protagonistes du Père Goriot sont les personnages qui, dans La Comédie humaine, reparaissent le plus souvent : le baron Nucingen (trente-deux romans); Horace Bianchon, le médecin des grands personnages de La Comédie humaine (vingt-neuf romans); Henri de Marsay, futur premier ministre (vingt-neuf romans); Eugène de Rastignac (vingt-six romans). Vautrin, lui, est le héros dominant plusieurs oeuvres de Balzac -- ceci est une rareté qui vaut d'être soulignée : Le Père Goriot, Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes constituent, en effet, la trilogie centrale de l'oeuvre balzacienne.
Comment comprendre l'âpreté au gain d'Anastasie de Restaud, et son incapacité à venir au chevet de son père? Gobseck nous donne l'explication nécessaire. Comment entendre la perfidie des paroles de la duchesse de Langeais rendant visite à la vicomtesse de Beauséant? Son amertume nous est révélée par la menace qui pèse sur son amour : voir La Duchesse de Langeais. Comment connaître la trouble origine de la fortune de Taillefer? L'Auberge rouge dévoile ce secret, et dit ce que devient Victorine reconnue par son père. Veut-on savoir comment s'occupe la vicomtesse de Beauséant après avoir quitté Paris? Il faut lire La Femme abandonnée. C'est ainsi que Le Père Goriot estompe ses frontières, reporte ses dénouements, sursoit à ses conclusions, ajourne l'accomplissement du destin de ses personnages (hormis celui de Goriot), qui poursuivent de roman en roman leur chemin.
En outre, de nombreux personnages secondaires appartiennent comme le marquis de Ronquerolles et Maxime de Trailles, au personnel régulier de La Comédie humaine. Ils ouvrent dans La Comédie humaine de larges routes : la marquise d'Espard mène à L'Interdiction, la marquise Julie d'Aiglemont à La Femme de trente ans, la marquise de Listomère à Étude de femme, la comtesse de Kergarouët au Bal de Sceaux, madame de Lanty à Sarrasine, lady Brandon à La Grenadière, la duchesse Diane de Maufrigneuse au Cabinet des Antiques et aux Secrets de la princesse de Cadignan, le comte et la comtesse Restaud à Gobseck (où Derville raconte le dénouement de leur affaire), Gobseck, la duchesse de Langeais et madame Firmiani aux romans qui portent leurs noms, les frères Vandenesse au Lys dans la vallée et à Une fille d'Eve (Félix) et à La Femme de trente ans (Charles), le banquier Taillefer à L'Auberge rouge et à La Peau de chagrin, Berthe de Rochefide et le marquis d'Ajuda-Pinto à Béatrix, la comtesse Ferraud et Derville au Colonel Chabert, le comte de Sérisy à Un début dans la vie, le baron Auguste de Maulincour à Ferragus, Gondureau, sous le nom de Bibi-Lupin, à Splendeurs et misères des courtisanes, la baronne Delphine de Nucingen à La Maison Nucingen (et à seize autres débouchés).
A l'inverse, des personnages disparaissent. Ayant eu l'idée de faire de Eugène de Rastignac, personnage secondaire de La Peau de chagrin, le héros du Père Goriot qu'il est en train de rédiger, Balzac renvoie chez les morts « Eugène de Massiac » (au feuillet 43 de son manuscrit). Par un mouvement inverse, il exportera du Père Goriot vers La Peau de chagrin, Horace Bianchon, et condamnera Prosper, un médecin sans nom de famille, aux limbes des éditions de La Peau de chagrin antérieures au Père Goriot (Bianchon fait sa première apparition dans La Peau de chagrin dans la réédition de ce roman en 1838). Ainsi Frédéric Mauricey prend son chapeau et quitte L'Auberge rouge en 1837 pour faire place à Frédéric Taillefer, dans Le Père Goriot le père de Victorine. Ainsi, Rastignac, très reparaissant dans La Comédie humaine, nous l'avons dit, chasse un « M. de Saluces » du Bal de Sceaux, un « Ernest » de L'Interdiction, un « Ernest de M... » de Étude de femme, etc.
– Liste des 48 personnages reparaissants du Père Goriot :
marquise Julie d'Aiglemont ; marquis Miguel d'Ajuda-Pinto ; vicomtesse de Beauséant ; vicomte de Beauséant ; Horace Bianchon ; Lady Brandon ; duchesse de Carigliano ; Derville ; marquise d'Espard ; comtesse Ferraud ; Fil-de-Soie ; madame Firmiani ; colonel Franchessini ; princesse Galathionne ; Gobseck ; Gondureau ; Goriot ; famille Grandlieu ; Jacques (valet de chambre) ; comtesse de Kergarouët ; duchesse de Langeais ; madame de Lanty ; marquise de Listomère ; Henri de Marsay ; duchesse Diane de Maufrigneuse ; baron Auguste de Maulincour ;Maurice (serviteur) ; mademoiselle Michonneau ; marquis de Montriveau ; baron de Nucingen ; Delphine de Nucingen ; Poiret ; baron et baronne de Rastignac (parents d'Eugène) ; Eugène de Rastignac ; Laure de Rastignac (soeur d'Eugène) ; monseigneur Gabriel de Rastignac (frère d'Eugène) ; comte de Restaud ; Anastasie de Restaud ; Berthe de Rochefide ; marquis de Ronquerolles ; comtesse de Sérisy ; comte de Sérisy ; Jean-Frédéric ; Taillefer ; Victorine Taillefer ; Thérèse (femme de chambre) ; comte Maxime de Trailles ; famille Vandenesse ; Vautrin.
De ce paysage onomastique, retenons quelques figures, qui crèvent la page, et prennent chair et sens dans ce roman, trop riche, où trois « monstres sacrés » paraissent se disputer le premier rôle, Goriot, Rastignac et Vautrin (alias Jacques Collin).
– Jacques COLLIN : il a 40 ans en 1819. Il a fait de bonnes études chez les oratoriens, avant d'être envoyé au bagne pour un crime de faux dont il se laisse accuser pour sauver un très beau jeune homme. Sa vie bascule, il devient Trompe-la-mort, trésorier des bagnes et exerce son activité depuis la pension Vauquer, sous le nom de Vautrin. C'est Lucien et non Rastignac qui lui appartiendra (Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes). Sa réapparition en Carlos de Herrera sera spectaculaire.
– Jean-Joachim GORIOT : il a près de 70 ans en 1819. Il a fait partie des « accapareurs » pendant la Révolution, et fait fortune en spéculant sur les farines. Retiré à la Maison Vauquer, il devient « le père Goriot » et, pour le narrateur, « le Christ de la paternité ». Divers personnages en conservent, ailleurs, le souvenir.
– Eugène-Louis de RASTIGNAC : né à Rastignac, dans la Charente, la même année que Balzac, en 1799. Son parcours dans La Comédie humaine au-delà du Père Goriot ne va pas sans quelques difficultés d'identité. On peut néanmoins le suivre jusqu'en 1845 : il aura fait carrière (de manière foudroyante dans Le Député d'Arcis) et finira, dans Les Comédiens sans le savoir, pair de France et ministre de la Justice, avec 300 000 livres de rente.
– Mme VAUQUER : bien sûr, née de « Conflans » ; on ne saura jamais s'il s'agit d'une filiation ou d'une origine. Madame Vauquer a deux âges : le sien (une cinquantaine d'années) et celui qu'elle accepte, bien moindre... Mais la maison « Pension des deux sexes et autres » est elle aussi, comme on dit, un « personnage » ! | |
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skizo
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| موضوع: رد: PERSONNAGES du roman de balzag 2008-09-06, 06:37 | |
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